France 1940
France, Philip NORD
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de Philip NORD
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8 internautes sur 9 ont trouvé ce commentaire utile.Un ouvrage médiocre : une compilation de poncifs et d'analyses creusesPar Eric OD GreenL’ouvrage de Philip Nord « France 1940 défendre la république » est un livre qui propose une relecture des évènements ayant conduit à la défaite de la France en mai/juin 1940. L’auteur propose un regard extérieur destiné à relativiser l’état d’impréparation de la France dans son conflit avec l’Allemagne nazie. Dans l’ensemble cet ouvrage est fluide et bien écrit mais il contient quelques partis pris que je vais développer et qui ne me paraisse pas convaincants. Dès la première page l’auteur indique que la France a perdu 90 000 soldats : c’est une affirmation fausse qui a été rectifié par le ministère de la défense français via le service historique de la Défense (SHD) qui montre que les pertes françaises, hors marine (qui n’a pas combattu) ont été de 55 000 hommes ce qui est déjà très honorable compte tenu de la brièveté et de l’intensité des combats : ce monsieur commence par une donnée fausse, au demeurant reprise jusqu’à 100 000 hommes par certains auteurs sans scrupules, alors même que le ministère de la défense a parlé « de chiffres patriotiques » pour qualifier ces surestimations.L’auteur s’en prend aussi d’emblée aux analyses de gens aussi différents que Marc Bloch et Philipe Pétain : Philipe Pétain indiquait « trop peu d’armes trop peu d’enfants et trop peu d’alliés » : en fait il faut dire que le trop peu d’enfants correspondait à la saignée démographique de 1914-1918 dont la France ne s’était pas remise en 1939/1940, c’est un fait vérifiable par l’étude de la démographie et le trop peu d’alliés fait référence à un engagement nul des Etats-Unis sauf pour des ventes d’armes et à un service minimum des Britanniques (qui ne pouvaient pas faire mieux, il convient de le dire par honnête). L’analyse de Marc Bloch, que l’on ne pourra pas soupçonner de connivence avec Pétain est consignée dans un formidable ouvrage « L’Etrange défaite » dont la sincérité et la lucidité n’ont jamais été remises en cause depuis sa parution : Bloch à des mots très durs pour les Britanniques et surtout pour le manque d’imagination des planificateurs militaires français, puis bien sûr l’égoïsme et l’individualisme de tout le corps social français. L’auteur cite aussi, mais sans les critiquer les travaux de Jean-Baptiste Duroselle en matière diplomatique (L’Abime et la catastrophe ») qui montre bien l’aboutissement d’un processus de décadence. L’auteur considère que ce type d’approche est celui d’une explication classique avec une période de décadence de la France qui aboutit à l’année 1940 qui est en quelque sorte le point culminant du processus, avant l’engagement dans l’après-guerre d’un processus de modernisation qui verra la restauration de la puissance de la France : dans cet esprit il existe un très bon ouvrage disponible dans la collection Texto d’Alistair Horn « Comment perdre une bataille » bien écrit et accessible. Cette explication classique selon Nord serait déjà contestée à partir des années 1970 et ne reconnaîtra pas l’existence du concept de « France décadente » et serait remplacée aux Etats-Unis par une démarche « révisionniste » notamment marqué par les travaux d’Ernest May (historien de grand renom aux Etats-Unis) et de Julian Jackson qui n’est pas connu en France sauf par des universitaires spécialistes de la question et qui à ma connaissance ne jouit pas d’un grand crédit. La particularité de ces historiens selon Nord serait de déceler des efforts français là où les autres n’ont rien vu…L’approche révisionniste qui consiste à revisiter les causes de la défaite française est plutôt sympathique a priori mais nous verrons que son résultat n’est pas conclusif. Un élément juste consiste à montrer que la politique de réarmement de la France vers la fin des années 1930 n’était pas dépourvu d’énergie sauf peut-être en matière aérienne, mais là aussi monsieur Nord estime que ce n’est pas sûr : et pourtant la Luftwaffe a surclassé sans grande difficulté la chasse française, en dépit d’un immense courage et de qualités professionnelles reconnues pour les pilotes français ; de même les tentatives de bombardements des blindés allemands lors de la percée de Sedan a été un échec en raison de l’absence de bombardiers assez modernes et rapides : les quelques unités envoyées par la France ont été décimées par la Flak allemande… M. Nord note sans rire « Après la débâcle munichoise de 1938, l’opinion se ressaisit et se regroupa sous la bannière de la défense nationale » : oui sauf que c’est un peu tard et cette débâcle de la France et du Royaume-Uni avec les Daladier et Chamberlain donne à Hitler l’impression de pouvoir compter sur un recul indéfini des démocraties ; dans ses mémoires le diplomate italien Anfuso donne un aperçu drolatique et grotesques des aventures de Daladier et d’Alexis Léger cette nullité connue sous le nom de Saint John Perse dont la reconstitution des journées lorsqu’il était secrétaire général du Quai d’Orsay montre qu’il devait consacrer un peu moins de deux heures à ses activités professionnelles (CF JB Duroselle).Sans compter une phrase que j’adore vraiment et qui est touche le fond du n’importe quoi et du délire « La France connut la déroute au printemps de 1940, mais pour les armées de Hitler, la bataille de France ne fut qu’une victoire de plus dans une chaîne ininterrompue de succès (à l’exception de la bataille d’Angleterre) qui se poursuivent jusqu’au moment où les troupes allemandes ses trouvèrent stoppées devant Moscou début décembre 1941 » : personnellement je ne comprends pas comment la défaite de la France qui disposait toujours d’une armée considérée comme la plus puissante au monde avec la seconde flotte de combat, juste derrière le Royaume-Uni peut être comparée avec des pays comme la Pologne, les Pays-Bas ou la Belgique : alors même que l’on sait par les documents d’époque que les Allemands eux-mêmes malgré la manœuvre de percée de Sedan imaginée par Von Manstein et exploité surtout par Guderian et Rommel n’imaginait pas une victoire aussi facile : c’est d’ailleurs la fausseté des causes réelles de ce blitzkrieg imprévu qui va donner une confiance indue à Hitler pour l’opération Barbarossa avec les conséquences que l’on connaît.Concernant le gouvernement de Vichy ; ce dernier est désigné par monsieur Nord en page 16 comme « collaborationniste » alors que ce qualificatif est réservé, dans la totalité de la littérature universitaire et historique aux ultra qui étaient financés directement par l’Allemagne : Marcel Déat, Jacques Doriot, certes Benoist-Méchin et François de Brinon en théorie plus proche de Vichy, sans compter les Philipe Henriot les Jean Luchaire etc…les entretiens de Montoire ont mis en place les conditions d’une collaboration entre l’Etat française et l’Allemagne nazie : mais contrairement au collaborationnisme, il n’y avait à l’origine nul adhésion à l’idéologie nazie.Assez curieusement M. Nord convient que « A certains égards la France se trouvait de fait dans une situation stratégique défavorable quand la guerre éclata en septembre 1939 » : c’est déjà le nœud du problème un tel désavantage est impossible à remonter face à un ennemi aussi déterminé que l’Allemagne nazie.Sur un point je donne volontiers quitus à M. Nord, le comportement de la Grande-Bretagne vis-à-vis de la France a souvent été inconstant, lors de la remilitarisation de la Rhénanie en mars 1936, la France envisagea différents type d’action mais n’en engagea aucune dissuadée par le refus du Royaume-Uni d’apporter son aide, de même elle avait autorisé Hitler de manière unilatérale et sans en informer la France de pouvoir accroître le tonnage de sa flotte de guerre et bien plus tard l’aide apporté à la France fut tardive et limitée une dizaine de divisions en mai 1940 (c’est vrai mais on passe sous silence que les Britanniques n’étaient pas vraiment dans un très forte position, et qu’il paraissait évident que leurs planificateurs prévoyaient déjà la défense du Royaume-Uni….). Monsieur Nord surestime de beaucoup les accords négocié par Aristide Briand en 1925 à Locarno, d’ailleurs comme il l’indique fort justement il fallut dès 1935 négocier avec l’Italie et le Royaume-Uni le front de Stresa pour garantir l’indépendance de l’Autriche, sans compter le pacte d’assistance mutuelle avec l’URSS : pacte dont la négociation fut lancée par Louis Barthou et achevé après son décès par Pierre Laval : mais dans les deux cas pour des raisons différentes les tentatives françaises d’encercler l’Allemagne échouèrent lamentablement : ce que reconnaît M. Nord au demeurant : tous cela est bien connu depuis des lustres et n’apporte rien à la compréhension des évènements…Nord estime que la France aurait pu jouer davantage la carte soviétique, ce n’est pas faux, mais c’est oublier que les accords déjà signés avec les soviétiques étaient dépourvus de volets militaires concrets et d’ailleurs le Royaume-Uni était fortement hostile à un tel jeu diplomatique, qui de toute façon n’aurait jamais eu l’agrément des Polonais pour les raisons que nous connaissons et que Nord cite.Ensuite Nord essaye de montrer que la France n’a pas été plus lente ou moins impréparé que le Royaume-Uni et les Etats-Unis : c’est vrai mais cette transposition butte sur des données géopolitiques incongrues et inadmissibles : le dilettantisme français est d’autant plus impardonnable que la France est un pays riverain de l’Allemagne que l’absence de profondeur stratégique et que la comparaison avec une île comme la Grande-Bretagne et a fortiori avec les Etats-Unis est purement absurde et incompréhensible…. De même dire que la débâcle française ne fut pas plus déshonorante que celles de la Belgique et de la Hollande marque une vrai progression vers le n’importe quoi (page 132). La France ne disposait pas de glacis stratégique face à l’Allemagne contrairement à l’URSS, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, donc je ne comprends pas en quoi à l’abri d’une ligne fortifié, au demeurant incomplète la France aurait été comme le dit Nord capable de jouer sur une pseudo « stratégie de guerre longue » « tenir la ligne, amasser des ressources, puis partir à l’attaque » (!!!??) (page 135).Les efforts de réarmement considérable entamé durant le front populaire sont bien connus et ils sont méritoires, en revanchent ils sont beaucoup trop tardif pour placer la France dans une situation de force face à l’Allemagne de Hitler… L’argument tendancieux qui consiste à dire qu’au début de 1940 la France et le Royaume-Uni réunis produisaient plus d’avions de guerre que l’Allemagne consiste à additionner des choux avec des carottes pour finir par se retrouver avec des navets le jour de la confrontation avec la Luftwaffe…Dotant plus curieux que si le Spitfire est bien un réel succès présenté comme tel par Nord ce dernier reconnaît l’infériorité du Morane par rapport au BF-109 allemand ; il en va de même sur le constat que le SOMUA S-35 était le meilleur char moyen au monde (il sera réutiliser lors de l’invasion de la Russie par des équipages allemands à partir de la Finlande et montrera rapidement ses défauts considérables…), le char lourd B1 Bis doté d’un excellent canon de 75 mm. monté en casemate avait le plus grand respect des militaires allemands, mais il fut pénalisé par l’absence de moyen radio (sauf sur le char de commandement) et par une doctrine d’emploi aberrante, alors qu’utilisé en masse contre les chars allemands il aurait ruiné une partie non négligeable des capacités militaire de Hilter…Bien sûr M. Nord y va de son couplet sur le passé moi l’expression « harakiri politique, un suicide d’autant plus atterrant qu’il ouvrait la voie à un nouveau régime de nature autoritaire ». Bien sûr nous avons droit à un immonde passage qui parle du colonel de la Roque et de son parti le PSF comme un mouvement fasciste : c’est un fantasme bien américain, auquel la recherche française a tordu le cou il y a déjà longtemps sous la plume de Michel Winock mais aussi sous celle de Serge Berstein aux presses du CNRS. Décidé à recycler tous les poncifs qui doivent apparemment prospérer aux États-Unis M Nord retient quasiment la thèse du complot (qui il fait le rappeler a été écarté par les tribunaux à la libération) « Il y eu un Iago dans cette stratégie, beaucoup de Iago : des officiers, des fonctionnaires qui se sentaient peu ou ne sentaient pas solidaires du régime, profitèrent d’un crise très intenses pour prendre temporairement la main » : historiquement la IIIème République avait beaucoup d’ennemis suite à des poussées d’anticléricalismes, mais la République s’est sabordé elle-même par un vote majoritaire dont la légalité est difficile à contester : dire que Laval ou Pétain n’ont pas tiré parti de cette situation serait faux, mais ils n’en furent pas les instigateurs, nous avons été confronté à une crise de régime larvé depuis 1924 qui aboutit à une déliquescence complète qu’il faut attribuer aux hommes politiques de cette époque de manière générale. Au demeurant l’analyse de la situation dramatique dans laquelle fut plongé Paul Reynaud, l’absence de soutien du Royaume-Uni et le refus de s’engager des Etats-Unis étaient dramatiques et venaient consommer la défaite de la France ; sans compter que la situation militaire avec un changement de généralissime passant de Gamelin à Weygand était insusceptible de modifier la donne militaire.Assez curieusement, M. Nord cite le général Charles Noguès commandant en chef des forces armées françaises comme décrivant une situation ne permettant pas de continuer la guerre à partir de l’Afrique, hors en 1999, un chercheur allemand du nom d’Elmar Krautkramer a réalisé un travail colossal sur la période 1940-1942 à partir des archives française du SHD de Vincennes et des archives allemandes, britanniques et américaine et il apparaît clairement que Noguès était déterminé à poursuivre la guerre en Afrique et qu’il fallut lui faire entendre raison pour pouvoir négocier un armistice…Ce récit confus est contestable est suivi d’une analyse superficiel du régime de Vichy, ce qui me paraît hors sujet pour un ouvrage qui traite de la défaite de la France en mai 1940. En la matière je pense qu’il convient de renvoyer les lecteurs intéressés aux ouvrages de Jean-Pierre Cointet, Henry Rousso et autres auteurs de talents.Pour une étude historique des problèmes rencontrés par l’armée française, il existe un ouvrage un peu dense mais faisant une exploitation massive des archives détenues au Service Historique de la Défense (SHD) de Vincennes : Gérard Chauvy « le drame de l’armée française du Front populaire à Vichy », éditions Pygmalion, 2010. Au moins vous ne gaspillerez pas votre argent pour un ouvrage médiocre.
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